mardi, avril 29, 2008

C'est qui qui a inventé cette loi?

Il y a une semaine.
A Hammamet
2h du matin
je conduis, ma cousine à coté de moi, et derrière 2 de mes cousins.
Partout des barrages.

On m’arrête
_ Lui : Vos papiers et ceux de la voiture, et toutes vos cartes d’identité
je lui tend mon permis et ma carte
ma cousine n’en n’a pas, de toutes les manières elle a perdu la sienne.
Mes cousins derrières ne comprennent pas.
- je leur dit de montrer leur passeports
L’aîné a le sien et l’autre pas.
Lui debout il attend toujours que je les lui tende.
Il voit que c’est un passeport suisse.
-Vous savez que vous n’avez pas le droit de transporter des étrangers !
-Ah bon , c’est nouveau çà
ma cousine sort instantanément de ses gonds:
- Ce sont mes cousins et on les ramènent à leur hôtel
LUI- Menich na7ki m3ak men fadhlek, 9a3ed enfasser lelli tsou9 chnya i9oul el 9anoun. Wel 9anoun i9oul elli idha ma3andekch m3ahom hatta silet 9araba mamnou3 ettala3hom m3ak.
MOI- Brabbi enehou 9anoun hedha elli tahki a3lih !!! Après tout ce sont mes cousins maternels et il n’y a rien qui prouve qu’on est de la même famille. Ils n’ont pas de papiers tunisiens.
LUI-Ey madame amma il faut qu’ils aient la fiche de police sur eux, là où il y a le nom de la mère.
MOI-Ils sont majeurs et le nom de la mère n’a rien à faire la dedans.
Mes cousins derrières n’ont rien compris de ce qui a été dit mais il ont senti le malaise. Ils sont contrariés, ils veulent intervenir. Je leur demande de se calmer et que ça ne sert à rien de parler à une tête de mûle en plus dans une langue que personne ne comprend.
LUI : Cha3malna tawa ? (Un autre se tenait debout derrière lui en train de suivre la conversation)

MOI - chnya elli cha3malna ?? je dois les raccompagner chez eux et vite fait et puis el 9anoun elli tahki a3lih ma3andou lé sess lé rass, b3omri massma3t bih !
Il sent que je ne cèderai pas à sa tentative d’intimidation, il me tend les papiers du bout des doigts et recule en me disant
LUI -Behi hani ena bech enrajja3lek Awra9ek et enti es2el elli theb elli mamnou3 thez ajaneb men ghir silet 9araba.
Je lui lance un regard méprisant et je démarre sans lui répondre.

Il est arrivé le même incident un jour plus tard au mari de ma tante qui était accompagné par l’autre mari de ma tante, la fille de l’un, et les deux filles d’une troisième tante. Du charabia quoi. Et le Pion a voulu savoir qui étaient les filles (qui ont 17 ans) et quel était le lien exact qui unissait les 5 passagers. Les maris de mes tantes qui sont tous les deux étrangers et les 3 filles ne parlaient pas tunisien, imaginez un peu le bordel. Ça lui a fait bien de l’attraction l’Imbécile.

Et ne dites pas que je ne vous ai pas prévenus, elli bech ibazness wahda touriste rodd belou italla3ha fi karhabtou fi Hammamet et si vous avez des amis étrangers à faire sortir attendez-vous à avoir honte de votre pays.

lundi, avril 21, 2008

Weekend mahboul

Ma mère a 6 frères et sœurs et on s’est tous donné rendez-vous le temps d’un weekend à Hammamet.

Bien entendu ils étaient accompagnés qui de sa moitié et tous par leurs gosses.
Pour tout vous dire nous étions 32 personnes dans une seule maison et il a fait un temps splendide, nous étions très contents de nous retrouver et surtout de voir mes cousins que je n’ai l’occasion de voir que très rarement vu qu’ils vivent à l’étranger.
Premier jour, samedi midi, Jelbena bel 3allouch pour tout le monde. Je ne saurais vous dire avec exactitude mais il y eu au moins de quoi remplir une baignoire de ragoût aux petits pois. Il y avait une cargaison de pain et je ne sais plus combien de packs de coca, Boga cidre, eau et bouteilles de vin.
Ayya sidek ftarna, on a débarassé, les gosse on hurlé, se sont tapés dessus, les plus vieux ont voulu allez à la plage. Ceux qui ne voient jamais le soleil de toute l’année se sont baignés. Les plus raisonnables ont prix un sacré coup de soleil. Retour à la maison en fin de journée. Pas d’eau chaude pour se laver. On se débarbouille comme on peut. La nuit tombe. Re-Jelbena.

Ma tante sert du whysky-coca à tour de bras dans des timbales en plastique. Ceux qui ont le droit de boire ne s’en cachaient pas, les autres font passer çà pour du coca. Et puis les enfants s’agitent, ils sont fatigués.
Sarra ma cousine de 7 ans : eh oh Tati yassine m’a pris m’a DS
Maman : c’est quoi ça une déesse !!?
moi : D S , c’est un jeux video maman !
maman : !!!
Ma cousine : TATIIIIIIII il m’a pris ma DS !!!
Maman : il est où Yassine !!!? YASSIIIIIIINE !
Moi à yassine : Rend lui sa déesse, (il me regarde avec de grands yeux genre de-quoi-tu-te -mèles-et-si-tu-t’approches-je-te-fait-bouffer-la-déesse).Yassine a 7 ans et comme j’adresse pas la parole à sa mère, Je me retourne à la personne la plus proche et je fais : Mouch metrobbi el farkh hedha c’est vraiment désolant. (Sa mère m’a bien entendu et c’est tant mieux )

Yassine : elle m’a cassé ma Gameboy, je lui prend sa DS.

Sarra pas rancunière du tout revient me voir : T’as un chewingum pour moi ?( je lui en donne un)
H, Mon cousin de 24 ans, torse nu le teint halé et une serviette de bain à la taille : alors on va en boite ce soir ?einh qu’on va en boîte ? ? Il y a des boites bien à Hammamet ?

M, Mon cousin de 27 ans : Oui il y a une boite bien là, c juste à côté. J’y été cet été. Ils ont de la bonne musique en plus.

Mes cousines, des jumelles de 17 ans : ah ouééé c cool on va en boite. Elles se ruent sur la salle de bain, elles se lissent les cheveux, se mettent une tonne de mascara, s’arrachent des tops très dénudés et se mettent sur des échassent.
Mimi, l’ainée de tous : Ah bon on fait rentrer les gosses en boite maintenant ??
Moi : pas la peine de vous fatiguer les filles vous êtes mineures vous rentrerez pas en boîte.
Leur maman en admiration devant sa progéniture qui pousse et qui se fait belle et se retourne vers son fils aîné.

- hey tu fais attention à tes soeurs, tu les gardes à l’œil.
H: Oué Man
Moi : brabbi mnin il va surveiller ses sœurs !! Ken yochrob w yesker 9ad 9ad tawwa houwa bidou lezmou chkoun i3ess a3lih
H : Ah non moi je ne bois pas, wallah je ne bois pas. Dis leur maman que je ne bois pas.
Moi : Oué c ça je te crois
Ma tante : oui c’est vrai il boit pas
lui : t’as vu hihihih (avec le rire méchant) et il me glisse à l’oreille « je bois pas mais je me drogue ». Bon faut dire que de là où il vient il a bien le droit.

N a 18 ans, c’est le frère cadet de M. Il snobe tout le monde, il sait qu’il est beau et rien qu’en clignant des yeux on l’emmènera partout où on ira. R et S ont 13 et 16 ans, et ils avaient tellement envie d’aller à cette foutue boite de nuit. Ils se sont fait beaux; du gel pour monsieur et jeans serrés pour mazmazelle.

Sarra revient me voir : t’as un chewing-gum S’IL TE PLAIT ? ( remarquez bien comment elle détache le s’il te plait)
Moi : mais je t’en ai déjà donné, vas dormir ma chérie il se fait tard.
Sarra : non c’est parce que je veux faire des bulles et qu’il m’en faut deux.(je lui donne un deuxième)
H me passe son bras autour du cou et me fait : viens là toi, t’aurait pas une copine à présenter. Une belle et qui accepterait de coucher avant le mariage !
Tout le monde éclate de rire, les vieux sont offusqués mais bon…moi je dis heureusement que ma grand-mère n’a pas capté.

R et S finissent pas laisser tomber l’idée d’aller en boite, tout le monde est d’accord qu’aucune boîte ne les acceptera.

R1 et M1 sont frères issus d’une grande famille BCBG, disons pour pas faire de commérages. Ils ont 21 et 23 ans mais ils n’entendent presque jamais parler de boite de nuit, surtout pas de cuite et encore moins de drogue.
Mais bon inutile de vous dire que ce soir là tous les chats on été gris et que l’alcool a coulé à Flot jusqu’à 8h du matin. Et que certains ont dormi sur la pelouse du jardin et encore heureux ceux qui ne ce sont pas retrouvés au fond du bassin vide.
La nuit a été très longue, dimanche matin j’ai distribué de l’Ibuprofène à qui en voulait bien. Bien entendu tout le monde était ravi d’en avoir.

Dimanche midi, coucous au poisson pour tout le monde. Une table longue de 6 mètres et des gosses qui bouffent par terre. Photo de famille, rire mais des hostilités sourdes. Mimi, H et moi voulions faire couler ma tante, nouvellement siliconée et fière de l’être qui n’arrêtait pas de faire sa belle, outrageusement ciglée de la tête au pied et qui nous distillait son venin.
Le soir, re–diner en famille, on mange, on rigole mais tout le monde est Ko après avoir passé l’apres-mi sur la plage. 10h du soir on prend la route pour Tunis. Mes cousins sont tous bronzés et moi traînant mes souliers je n’avais qu’une envie. Retrouver mon lit.

j'aurais aimé mettre des photos mais c'est compliqué de demander la permission à une trentaine de personnes. Vous en conviendrez

mercredi, avril 16, 2008

Khbayer Behi fel Lac

ayya sidi mchit noftor fel Lac. Etta9ss ya3mel 66 kif. Echams zer9a, el 3asafirou touza9ze9 w loumour henya.
Barra mani essbe7 t3addit lel banka pour constater mon découvert. Un -4d620 pour ne rien vous cacher. Amma mahou ena cliente shiha ( s7i7et ro93a oui) fel banka 9olt ayya nejbed tarf flouss. Donc à midi nemchi noftor fel lac ; Hassilou si on m’avait dit qu’un jour j’irai bouffer au Lac alors que je suis à découvert j’aurais juré par tous les dieux que jamais ça ne m’arriverait. Mais comme on dit : il ne faut jamais dire Fontaine je ne boirai pas de ton eau.
Ayya 3ad 9otlek mchit lel Lac (Les berges du Lac ya3ni) pour manger. Bien entendu je n’étais pas seule. Un copain m’a accompagné. Ayya sidi houwa hbat mel karhba Ba7dha 5th Square, mechi yechri fi bagou dokhan, wena 93adt nestanna.
ayya sidek ena hakkeka wetjini mra eddo9 sur la vitre. Men hay2etha neskhayelha totlob. Ayya na3mel hakka habbat la vitre w maddit yeddi el saki yekhi idha bya nesma3 fiha t9olli fi klem dra kifech mchag3eb. Dort 9oltelha

- samahni ch9olt ?
jewbetni :
-bnayti ouejhek fih ennour, 3andek khbar behi barcha.
93adt behta, mafhemt chay bahhamt iji 3 secondes hakkeka
- Euhhh… Khbar chnya inchallah khir ??
wemba3d hakka mana3rech kifech rja6li chehed la39al 9oltelha :
-Lé i3aychek barra rabbi i3inik
- 9atli lé wallah 3andi lik khbar behi, lezmek tesma3ni
-9oltelha ya benti barra rabbi yahdik !
-9atli lé ifarhek ouejhek dhaoui ( w hajet dans le genre) khallini n9ollek, med yeddek enbachrek bel khir…
3ada ena 9olt oh hedhi mehich bech temchi ,ayya na3mel hakka nejbed mon portefeuille wa3titha ma kteb et je peux te dire que j’ai été généreuse.
- HAYYA barra tawa rabi i3inik.
9atli :
- Lé ménich mechya ella man9ollek elli 3andi man9oulou, medd yeddek 3ayech benti rani mebin rou7in.

-Ya benti yehdik barra emchi rani nestanna fi baba ken iji rahou bech ikech a3lik
-9atli lé testanna fi tfol, oueld 3ayla wlayed behi barcha
- 9oltelha behi yarham oueldik, tawwa emchi rani ma3inich rassi youja3
9atli :
-enti chnouwa khassra ken leflouss wa3tithomli, ena nheb n9ollek chnya rit khallini n9ollek. Rani mebin Rou7in.
9oltelha
- lé manhebbech na3ref khaterni mannemench bel7keyet hedhi , yehdik !
Daou7et rassha w 9atli
- Ken jit ta3ref elli bech n9oulhoulek rak ma9oltech hakka, amma mel barra chay w men dekhel chay.
- 9oltelha ifarhek emchi
-9atli nheb na3ref a3lech mathebbech ta3ref, rak matekhsser chay, makch malzouma tsadda9ni amma ena lezem en9ollek.
wallit je regardais autour de moi , ya rabbi kifech neslek menha hedhi !!!
3amlet hakka w 9atli
- : behi hani mechya, khsara 7abbit n9ollek amma enti 9albek bered
-behi barka

heya wakhret et j’au vu son ventre, elle devait être enceinte de plus que 8 mois, ou ptet qu’elle avait une grossesse gémellaire tellement son ventre était gros. El Hassilou plus rien ne les arrête. El 9ouwa el rabbi.

Amma za3ma chnya kenet newya t9olli!!!?

vendredi, avril 11, 2008

Guirra ou Songe d’une nuit d’hiver



Pour tout vous dire, je n’ai pas la prétention d’être connaisseuse en matière de théâtre encore moins du théatre élitiste. Cela me gaverait même d’aller voir une pièce de quelqu’un qui débuterait dans le milieu. Mais j’ai quand même eu la curiosité d’aller voir quelques pièces cà et là.

Pour faire court, je suis allée avant-hier, 9 avril pour être exacte, voir la pièce « Guirra ou Songe d’une nuit d’hiver », mise en scène par Ramzi Souani. Cela s’est passé à El teatro.

Le comédien Ridha Boukaddida était magistral dans le rôle du professeur. Hammouda Ben Hassine assez bon pour un rôle qui n’était pas facile. Peut être que la fille elle, était plus théâtrale moins centrée. Au fait c’est le genre de theatre qu’on regarde perplexe. Qui est très différent de ce que j’ai pu voir avant. Tawfik Jbeli, présent dans le public, avait trouvé l’approche très différente des sentiers battus et que le travail du metteur en scène, classe la pièce dans un style propre à lui, que c’est une approche intelligente, très recherchée … moi je dirai que c’est pour des personnes très initiées…
Je trouve dommage qu'Amélie Nothomb matefhemch bedderja, j'aurais aimé savoir ce qu'elle en aurait pensé...

Je ne sais pas quand auront lieu les autres représentations mais je vous conseillerai d’aller voir.

lundi, avril 07, 2008

Songe d’une nuit d’hiver à El Teatro

Amélie Nothomb tout le monde sait qui c’est.
«Les combustibles» j’en ai déjà parlé, c’est l’une de ses œuvres.

Ramzi Souani quant à lui, tout ceux qui sont passés par mon blog savent de qui il s’agit.
Ramzi a relevé le défi, en s’inspirant de l’œuvre « Les combustibles » d’Amélie Nothomb pour mettre en scène «Songe d’une nuit d’hiver» dont le texte est de Ridha Boukadida.

La première aura lieu le 09 Avril 2008 à 19H30 à El Teatro.

La commission qui s’est chargée de valider le travail, a qualifié certaines scènes d’ « osées ».
J’ai hâte de voir le résultat

mardi, avril 01, 2008

Double Je(u)



Je n’aime pas jouer et encore moins tricher pour gagner. Je veux gagner par mes propres moyens si le jeu m’est imposé. Sauf que cette fois le jeu me dépasse. Je ne vois pas où est-ce que la route me mène. Égarée, je ne sais pas comment leur dire que j’arrête. Je me suis engagée à jouer le jeu jusqu’à la fin, il me pèse d’interrompre le plaisir des autres. Je ne sais pas si je vais gagner ou à la fin, je serai tellement fatiguée, que je ne voudrais même pas du trophée. Je leur donne toutes les raisons de rester, et je me donne toutes les raisons de partir. Celle d’avoir perdu toute envie de refaire le chemin inverse : Retourner à la case départ payer une amende ou payer le prix de m’être insurgée chez quelqu’un.

Tout me retient et tout me révulse. Cette euphorie des lendemains incertains et ce perpétuel recommencement des faits, des gestes, des habitudes. On appelle cela lassitude parait-il.
Mais la terre est ronde et le monde est petit et je risquerai de me retrouver là où j’ai commencé. Au Point de non lieu. Faut pas courir, tout vient à point à qui sait attendre. On ne peut mieux apprendre que dans la douleur.

Quoiqu’il m’arrive je demeure incorrigible. Je crois toujours en un lendemain meilleur. Je ne suis pas naïve, je suis imbécile.

Je jubile.

jusqu'à quel point?

jusqu'à quel point un homme est honnête quand il prétend avoir changé?