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mercredi, juin 17, 2009

WTF!

Y a un truc dans la vie qui, je ne sais pas si toi aussi tu l’a deja remarqué ou pas, qui fait que quand tu vas chez un médecin, eh bein qu’il soit gastro, ophtalmo, dermato, ORL ou de n’importe qu’elle autre spécialité du métabolisme, eh bien une salle d’attente c’est une salle d’attente. Avec des gens qui attendent et qui feuillettent soit un magasine, soient qu’ils regardent la télé, soient qu’ils parlent au téléphone, soient qu’ils se tournent le pouce avec une certaine inquiétude et une impatience certaine. Mais y a une spécialité qui reste tout de même unique en son genre. Elle ressemble en rien à toutes les autres. Je veux dire qu’elle est quand même bizarre. Les gens qui vont consulter sont bizarres, les comportements sont bizarres, les regards sont suspicieux, les manies sont surdimensionnées.



T’auras deviné chui sure


Je parle du cabinet du chirurgien plasticien.

Je te dis çà par expérience, celle d’avoir trop accompagné chez le chirurgien plasticien des …esthètes. On va les appeler comme çà hein.

Je ne veux pas d’incident diplomatique sur mon blog. Personne ne doit dire des gens qu’ils sont moches ou mal foutus, ou qu’ils sont vieux et complexés !

EH OH personne j’ai dis !!!


Alors quand je vais chez le chirurgien de la face. Mais qui ne fait pas que réparer la face. Il fait aussi des ravalements ailleurs. Comme sur les abricots comme les appelle Ice. Tu connais Ice chui sure !

Alors la semaine dernière encore j’ai accompagné deux jeunes femmes, chez le chirurgien plasticien. Tu fais pas ta p… en disant que moi mm j’en ai besoin. Tu sais ce que tu risques ?

Tu sais que je te ligote tout nu à un arbre et que je t’enduis de miel et que je te laisse faire la conversation aux fourmis. Voilà qu’on est clair !

Donc je termine de te raconter :


On arrive au cabinet du toubib, il est cossu. La salle d’attente est vide. Y a une patiente qui consulte. On attend notre tour.


J’accompagne deux bimbos Hyper coquettes. On feuillète des magazines. On attend.


La patiente sort du bureau du médecin. Les deux filles rentrent ensemble. Moi je reste les attendre. alors 10 min après la porte sonne , l’assistante ouvre. Et là y a deux jeunes filles qui entrent. L’une d’elle est une ancienne collègue de travail. Dès qu’elle voit que c moi elle détourne le regard. Elle s’assied pourtant en face de moi mais elle me fui du regard. J’en rigole au fond de moi.



Cinq minutes après y a un garçon, la trentaine, chic assez beaugoss, qui rentre aussi. Il est comme gêné. Il chuchote des trucs à l’assistante du médecin pour éviter de s’assoir. Il nous regarde même pas. La fille évite de me regarder aussi. Sa copine par contre me dévisage discrètement. Et elles chuchotent. Y a une autre jeune femme qui arrive je me dis tout de suite « elle, c’est une lipo ». Le genre de réflexion que tu ne peux pas t’empêcher de faire quand tu es chez un chirurgien esthétique. Tu m’excuseras mais vu la taille du postérieur, pas besoin d'être devin.


Les injections aussi tu ne peux pas les louper. Elles se voient tout de suite. C’est bien lisse, ça brille et ça crie au scandale de la vieillesse.


Et le mec il était injecté jusqu’à l’os !


Moi g dis qu’il paraissait avoir 30 ans mais mnt que j’y repense, il en avait certainement plus !


En fait chez le médecin plasticien les gens ils sont d’une autre planète, t’arrive pas à leur donner d’âge. Certaines femmes n’enlèvent jamais leurs lunettes de soleil et elles se cachent derrière un magazine grand ouvert. C’est mm pas la peine que je t’explique à quel point elles ont leurs meilleures fringues sur le dos, leur plus cher sac à mains et leurs plus chères pompes en renfort ! Et elles se surveillent les unes les autres mais d’une discrétion affligeante !

Autre fait de taille : quand le téléphone sonne, elles parlent à peine pour dire qu’elles vont rappeler. Aucune conversation téléphonique ne se fait intra muros. Les plus pressées sortent carrément du cabinet pour parler. Les autres tu n’entends jamais leur voix ! C’est surprenant de discrétion chez le chirurgien de la beauté. En plus les gens ils sont mal à l’aise. Tu sens le malaise dès que tu franchis le seuil. C’est comme s’il y avait écris en gros sur ton front : riche, plus très jeune, et complexée. Sans parler de celle qui a peur de laisser transparaitre sa névrose.


(keske chui mauvaise langue des fois:!!!)



Ahna hakkeka, et mon téléphone sonne. C’est ma mère.

Je décroche et je lui dis que je suis chez docteur untel.


Ma mère me demande si je peux ramener une baguette en rentrant, et moi je lui dis sans transition aucune : « tu sais man, pour mes seins je repenserai à deux fois avant de les faire refaire ! J’ai dis aussi : « oué avec la chaleur qu’il fait faudrait ptet attendre l’hiver. Il parait que ça charcute sa race ! »


Maman est exclamationnée. Les gens présents comme électrocutés. Voilà au début personne ne voulait regarder personne, mnt tout le monde s’aime dans la douleur ;)



Calmement je raccroche. Je reprends mon magasine à la page où je l’ai laissé, je sors un chewingum de mon sac et je continue de lire sur le scandale de l’héritière de l’empire BMW.


Le médecin sort de son bureau et me claque la bise chaleureusement. Tout le monde croit que je suis une habituée. On va les laisser croire ce qu’ils veulent hein !