
J’ai toujours tout fais de travers, je n’ai jamais aimé l’école, encore moins les études supérieures. Mais j’étais obligée de les poursuivre pour faire plaisir à mes parents.
Une fois mes études terminées (que c’est long 4 ans après le bac !!!) je suis restée à la maison je ne voulais pas travailler. Pour moi, une femme doit rester à la maison, se marier, avoir des enfants, s’en occuper, et s’occuper de son mari. Mais hélas à peine 1 mois après, on me propose du travail et ma mère m’y pousse. Je vais tenter le coup dans les assurances sans réelle conviction. Je reste 4 mois dans la boite ; une bonne expérience sur le plan personnel et professionnel mais je décide d’arrêter. Je ne suis pas très emballée.
Je reste trois mois chez moi et voilà qu’on me propose de faire le travail que j’ai toujours rêvé de faire. Une aubaine. Le boulot en question n’a rien à voir avec les études que j’ai faites. Je suis à la fois ravie et perplexe. Travailler ou rester chez moi. Entre temps tout le monde m’envie cette chance de tomber sur le travail pile poile qui m’enchante, et dans des conditions idéales.
Je vais passer l’entretien, je suis tout de suite prise. Je commence à bosser. J’arrive au bureau à 9h du matin, je quitte entre midi et deux et l’aprèm je rentre à 17h.
Je ne pointe pas, je suis libre de mes mouvements. Un vrai plaisir, sauf peut-être un boss un peu lourdaud. Mais je m’en tape.
Maintenant je bosse pour me faire plaisir et non pas pour faire plaisir à mes parents. Et puis ce travail je l’aime beaucoup, il me nourrit, me fait grandir... me donne vie. Par ailleurs, mon rêve de rester à la maison me manque beaucoup. Je suis des fois tentée de mettre fin à ma vie active et à rester à la maison, pour faire de la peinture, lire, regarder des films et essayer toutes sortes de recettes de cuisines originales. Ma mère sort de ses gonds quand je lui dis que je n’ai pas envie de travailler. Elle bosse depuis trente ans et n’est pas prête d’arrêter, elle trouve que c’est inouï qu’une femme préfère rester à la maison. Mais mois je n’y trouve rien de réducteur, c’est au contraire une chance. Quand j’ai évoqué la question avec mon fiancé, il a lui-même trouvé cela ridicule que je veuille rester à la maison. Personne ne m’encourage !!! C’est fou ce que les mentalités me dépassent. Si jusque là je n’ai pas réussi à prendre une décision irréfutable c’est que je n’ai pas le courage d’affronter le sarcasme de ma famille, amis et fiancé. De la société en somme. Serait-ce vraiment ridicule qu’une jeune femme de 26 ans reste à la maison !!! c’est à ne plus rien y comprendre.